Baños est une petite ville qui se trouve dans une vallée encaissée. La ville en soit n’a pas beaucoup de charme car c’est LA station touristique. Il y a pleins de resto, d’agences de tourismes, de bars, … Par contre l’environnement est splendide. De hautes montagnes avec une végétation un peu plus importante que sur les volcans des jours précédents.
Et l’hôtel était très sympa, avec une terrasse commune couverte ou l’on pouvait faire du feu, barbecue, hamac. L’esprit zen en bref. Nous avons passées de bonnes soirées à discuter avec d’autres backpackers espagnols, argentins, et australiens.
Le 1er jour ce fut visite (très rapide) de la ville et baignade dans les bains publics qui sont alimentées par les eaux chaudes qui sortent de la montagne pleines de minéraux et autres trucs bons pour la peau. Par contre la couleur c'est pas ça et je suis pas sûr que l'eau soit très propre vu les loustics qui s'y baignait. Mais ça on s'en fout.
Le 2è jour, j’ai fais une descente en VTT le long de la route qui descend vers Puyo, une autre ville en direction de l’Amazonie. La route serpente entre les montagnes et on peut voir de nombreuses cascades. D’ailleurs je me suis même baigné dans la dernière. Trop bon après plusieurs heures le cul sur une selle mal réglée! Bon pour le retour, faut pas pousser, ça s’est fait en camionnette. Tout le monde à l’arrière avec les vélos et hop, en route. J’avoue que je suis resté circonspect quand le conducteur est sorti de la camionnette et qu’il avait … une béquille et une jambe paralysée.
Au matin du 3è jour nous avons décidé de faire un petit tour à pied dans les montagnes pour aller observer le volcan Tungurahua. Quel ne fut pas notre surprise de voir que pendant la nuit le volcan avait craché de la cendre qui s'était répandue dans toutes les rues de la ville. Résultat : tout le monde s'est mis à nettoyer les trottoirs, les voitures, ... spectacle pas très habituel vers chez nous.
Pour la rando évidemment comme d’hab (certains se reconnaitrons), nous sommes partis à la « fraîche » vers 10h du matin, sous un soleil de plomb. Et pour ne rien arrangé le chemin démarrait par des centaines de marches (sans rire, au moins 10 fois la côte des Basques) suivi d’un sentier au milieu de la végétation dans une chaleur et humidité étouffante. L’altitude c’est bien fait sentir et mon palpitant en a pris pour son grade. Sueur à grosses gouttes assurée, odeur corporelle de putois aussi (ce qui ne rebute pas les moustiques).
Au bout de plusieurs heures on est enfin arrivé à un poste d’observation du volcan avec une cabane en haut d’un arbre. Par contre le volcan était dans les nuages. Avec le soleil, l’évaporation des plantes crée des nuages toute la journée. Donc pour le voir il faut venir tôt le matin qu’il nous a dit le type qui gardait les lieux !!
Et à ce moment, on a quand même entendu un grondement et de la fumée est sortie du volcan, écartant un peu les nuages. Pas grand-chose mais c’est déjà ça. La descente a été plus cool et nous sommes rentrés en profitant de la lumière de fin de journée qui donne des couleurs magnifiques à la montagne.